L’impact du prix de l’essence réglementé et de la COVID-19 crée un fardeau financier important pour les dépanneurs du Canada atlantique

Réglementation sur l’essence
Le prix au détail de l’essence au Canada atlantique est unique, car le prix de l’essence est réglementé. La réglementation est censée réduire la volatilité des prix, toutefois en mars dernier, les effets économiques de la pandémie de COVID-19 couplés aux effets désastreux de la guerre mondiale des prix du pétrole entre la Russie et l’Arabie saoudite ont entraîné une baisse rapide du prix réglementé de vente du carburant. En raison de la baisse constante de la demande des consommateurs, plusieurs détaillants détenaient des stocks importants. Chaque fois que le prix du carburant était révisé, l’avenir de nos détaillants devenait encore plus incertain, car la différence entre le prix réglementé affiché pour les consommateurs et le coût du produit pour les détaillants ne cessait de croître. Les détaillants de stations d’essence du Canada atlantique se sont retrouvés avec des stocks achetés à un prix bien supérieur à celui auquel ils pouvaient vendre l’essence. 

Des pertes réelles pour les détaillants
On estime que les stations-service du Canada atlantique perdaient plus de 14 dollars avec chaque plein d’essence, soit 20 à 25 cents par litre, jusqu’à ce qu’elles puissent écouler leur inventaire. En mars dernier, la perte totale en vente d’essence pour chaque détaillant s’élevait en moyenne à plusieurs dizaines de milliers de dollars. Il s’agit de pertes réelles, car il n’y a pas de demande refoulée ou différée qui puisse être ou sera compensée à l’avenir. 

Leur résilience ne sera pas suffisante
Les stations-service du Canada atlantique sont habituées à des hausses et baisses régulières tout au long de l’année en raison de l’offre et des prix, et règle générale, le tout s’équilibre. Toutefois, les pertes du mois de mars dernier ont été sans précédent, exposant de nombreuses petites entreprises à un risque financier considérable. Nous savons que de nombreuses stations-service pourraient ne pas être en mesure d’absorber ce choc financier et que, sans aide, cela pourrait entraîner des fermetures d’entreprises.

Travailler pour obtenir l’aide dont nos membres ont besoin
Le CCID, en collaboration avec la CIPMA et l’ASCA, travaille avec les gouvernements provinciaux du Canada atlantique pour faire connaître le problème et discuter des solutions possibles qui aideront les quelque 2 500 dépanneurs de cette région qui vendent de l’essence à survivre à cette situation.